La formule plus si "magique" de la répartition des sièges du Conseil fédéral

Depuis 1959, la "formule magique", cette règle tacite qui organise la répartition des sept sièges du Conseil fédéral, a presque toujours été religieusement respectée. Mais l'évolution récente des forces politiques du pays chamboulent les anciennes évidences arithmétiques. Et le 13 décembre qui vient, le nouveau Parlement est appelé à élire nos sept Sages. 

Dès 1959, la répartition des sièges du Conseil fédéral entre les quatre principales formations politiques (PLR, UDC, Le Centre, PS) du pays vise, de manière tacite, la proportionnalité des représentations politiques au plus haut sommet de l'exécutif, en rapport aux forces électorales en présence. Deux sièges sont attribués aux trois premiers partis, et un dernier au quatrième parti du pays.

Excepté le chamboulement de 2008, avec l'éviction de Christoph Blocher et l'émergence du Parti bourgeois-démocratique (PBD) à l'aile gauche de l'UDC - que rejoindront à l'époque les deux conseillers fédéraux Samuel Schmid (ex-UDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (ex-UDC) -, la formule magique n'a toujours intégré que les quatre principales formations politiques du pays. Il n'y a en effet eu que deux modalités de la "formule magique" qui se sont historiquement imposées depuis 1959. Pour l'instant.

Car selon le baromètre électoral de la SSR réalisé par l'institut Sotomo début juillet, 58% des sondés souhaitent voir une nouvelle répartition des sièges au sein du collège gouvernemental, contre 38% qui ne le souhaitent pas.

Et parmi ces sondés, ce sont les sympathisants des Verts (93% de oui) et des Vert'libéraux (80% de oui) qui y sont le plus favorables. Cette évolution est aussi plébiscitée par une majorité de l'électorat du PS (76% de oui) et du Centre (54% de oui). A l'inverse, les proches de l'UDC (51% de non) et surtout du PLR (75% de non) sont opposés à un changement de système.

Les partis écologistes dans les starting-blocks

La formule magique qui a eu cours de 1959 jusqu'en 2003 - la formule "2-2-2-1", avec deux sièges PS, deux sièges centristes, deux sièges PLR et un siège conservateur (UDC) - passe depuis 2003 à une formule avec deux sièges UDC et un siège centriste. Mais ce "basculement à droite" est à relativiser quand on observe la dynamique des vingt dernières années.

A partir de 1999, et plus massivement à partir de 2007, un nouvel enjeu politique, centralement thématisé par deux nouvelles formations politiques (au niveau national, le parti écologiste suisse - Les Vert.es - est créé en 1983, les Vert'libéraux en 2007), s'invite sur la scène politique suisse: l'environnement.

Autour de la question climatique, l'écologie politique atteint son sommet aux législatives de 2019, avec 21% de force électorale cumulée pour les deux formations écologistes. Mais avec plus d'un cinquième du corps électoral derrière eux, les deux partis ne transforment pas l'essai, et aucun septième Sage "vert" ne sera intégré au Conseil fédéral.

En 1999, le PS, l'UDC et le PLR dépassent tous 20% de force électorale. Le seul autre parti en présence dépassant les 10% est le PDC (Le Centre depuis 2021). Il apparaît comme évident que les sept sièges du Conseil fédéral soient répartis entre ces quatre formations politiques.

Mais en 2023, le PS et surtout le PLR ont plongé sous la barre des 20%, et Les Vert.es (9,8% de force électorale) et les Vert'libéraux (7,6% de force électorale) continuent tendanciellement, sur la longue durée, à s'affirmer près de la barre symbolique des 10%, réduisant l'écart.

Prenant acte de leur nouvelle force électorale, Les Vert.es et les Vert'libéraux ont récemment commencé à sortir les crocs, quitte à avoir les dents trop longues pour leurs détracteurs.

"Il y a de la place pour un conseiller fédéral vert et un conseiller fédéral vert libéral", disait en août le président des Vert'libéraux Jürg Grossen, dans le cas où ces deux formations obtenaient plus de 10% des suffrages.

Et Les Vert.es, malgré leur passage sous la barre des 10% en octobre 2023, ont tout de même décidé de présenter le Fribourgeois Gerhard Andrey au concours des plus hautes fonctions exécutives du pays. Un geste surtout symbolique qui vise à faire discuter de la question, une question de plus en plus débattue.

Les résultats définitifs des élections législatives ont reconduit la même hiérarchie entre partis qui a cours depuis deux décennies. Le PLR et l'UDC estiment que ces élections justifieraient de reconduire la formule magique en application depuis 2003. Le Centre les suit, mais toute en nuances.

Le 11 novembre, le président du Centre Gerhard Pfister lançait un avertissement aux conseillers fédéraux PLR. Si ces derniers se présentent tous deux à une réélection, Gerhard Pfister attend d'eux qu'ils se distancient à l'avenir de la "politique de bloc" du camp de droite. Selon lui, le "pôle de droite" au Conseil fédéral est encore moins légitime suite aux élections fédérales.

Et si le président du Centre s'autorise un tel avertissement, c'est que Le Centre, s'il n'est de justesse pas passer devant le PLR en termes de force électorale (14,3% pour le PLR, 14,1% pour Le Centre), est en revanche en avance sur le PLR en termes de sièges au Parlement, avec 15 sièges au Conseil des Etats pour Le Centre contre 11 pour le PLR, et 29 sièges centristes contre 28 sièges PLR au National. Le Centre est donc le troisième parti de Suisse du point de vue des rapports de force au Parlement, malgré un soutien moindre de la population en termes absolus par rapport au PLR.

Le parti pourrait donc revendiquer un deuxième siège au Conseil fédéral, mais ces ambitions ne correspondent pas aux objectifs du parti à l'heure actuelle. A l'avenir, elles pourraient cependant changer.

C'est ce qu'a laissé entendre Maxime Moix, vice-président des Jeunes du Centre Suisse, le mardi 21 novembre dans La Matinale de la RTS. Selon lui, lors d'une prochaine vacance, de nouvelles ambitions seront sans doute plus légitimes: "Aujourd'hui, Le Centre est clairement troisième. Cela a toujours été le mot d'ordre du PLR de dire que les trois premiers au Conseil national avaient droit à deux sièges au Conseil fédéral."

Chattai ora nua che Vus stais

SRF-Zauberformelrechner: Wie verteilen Sie die Bundesratssitze?

Die Wahlen am 22. Oktober stellen auch die Weichen für die Bundesratswahlen im Dezember. Doch: Wie gut repräsentiert die Zauberformel die Parteienlandschaft? Mit unserem Rechner verteilen Sie die Bundesratssitze selber und sehen per Mausklick, wie gut «Ihre Formel» die Parteien repräsentiert.

Je zwei Sitze für die drei grössten Parteien, ein Sitz für die viertgrösste: So lautet die Zauberformel seit 1959. Doch in den letzten Legislaturen haben sich die Kräfteverhältnisse mit dem Aufstieg der Grünen und der GLP deutlich verschoben. Bei der Einführung repräsentierten die Bundesratsparteien noch 85 % der Wählerschaft der Nationalratswahlen, aktuell historisch tiefe 71 %.

Ist die Zauberformel im Bundesrat angesichts dieses Wandels noch zeitgemäss?

Unser Zauberformelrechner zeigt Ihnen, welche Zusammensetzung des Bundesrats für die höchste rechnerische Repräsentanz der Parteien sorgt. Die Berechnung erfolgt bis zum Wahlsonntag  am 22. Oktober auf Basis der Wähler- und Sitzanteile der letzten Wahlen und danach auf Basis der Ergebnisse vom Wahlsonntag.

1. Verschieben Sie die sieben Stühle zu den Parteien Ihrer Wahl

2. Sehen  und lesen Sie, wie sich Ihre «neue Zauberformel» auswirkt auf: 

Der Rechner basiert auf den tatsächlichen Wähler- und Sitzverteilungen der aktuellen Bundesversammlung. 

Die Parteien haben sich noch nicht definitiv festgelegt, wie es mit der Zusammensetzung des Bundesrats weitergehen soll, auch wenn die Diskussion mit Alain Bersets Rücktrittsankündigung im Sommer wieder an Fahrt aufgenommen hat. Klar ist: Die Grünen wollen einen Sitz. Die GLP macht ihren Anspruch vom Abschneiden an den kommenden Wahlen abhängig. Klar ist auch: Weder die SP noch die FDP wollen einen Bundesratssitz abgeben. Die zwei Sitze der SVP sind ungefährdet. Einigkeit scheint unter den Bundesratsparteien auch darüber zu herrschen, dass keine amtierenden Bundesrätinnen und Bundesräte abgewählt werden sollen.

Auch wenn die Parteien erst nach den Wahlen im Oktober klar Stellung beziehen wollen: Einige Vorschläge für neue Zauberformeln machen schon länger die Runde. Wir zeigen die wichtigsten:

Nach dieser Formel erhält die grösste Partei zwei, die darauf folgenden fünf Parteien je einen Sitz. Mit den aktuellen Wähleranteilen sähe die Sitzverteilung demzufolge so aus: 2 SVP, 1 SP, 1 FDP, 1 Mitte, 1 Grüne, 1 GLP. Damit würde dem Umstand Rechnung getragen, dass die SVP mit Abstand die stärkste Kraft ist und dahinter die Abstände kleiner sind. 

Gemäss dieser Formel wird nicht in Parteien, sondern in Blöcken gedacht. Begründet wird das vor allem in bürgerlichen Kreisen mit den inhaltlichen Übereinstimmungen der Grünen und der SP: Es mache keinen Sinn, diese Parteien gesondert zu betrachten, weil sie inhaltlich kaum zu unterscheiden seien. Die drei Blöcke sähen wie folgt aus:

Wie die Sitze innerhalb dieser Blöcke verteilt werden, ist nach dieser Logik offen. Faktisch dürfte diese Formel ebenfalls auf eine 2-1-1-1-1-1-Formel hinauslaufen. Es wäre aber auch denkbar, dass einzig die SP einen Sitz abgeben muss – an die Grünen.

Die SP wehrt sich dagegen, mit den Grünen in einen Topf geworfen zu werden. Zudem sei ein Sitz der Grünen auf Kosten der SP keine Stärkung des Umweltschutzes. Die SP kritisiert die bürgerliche Mehrheit im Bundesrat von SVP und FDP, die nicht die Wählerstärken widerspiegle. Folglich müsste die FDP einen Sitz an die Grünen abgeben.

Es stand auch schon die Idee im Raum, anstelle der Wähleranteile die Fraktionsstärke als Grundlage für die Sitzverteilung zu nehmen, ansonsten aber bei der 2-2-2-1-Formel zu bleiben. Damit fällt insbesondere ins Gewicht, wie stark die Parteien im Ständerat sind. Davon würde nach aktuellem Stand die Mitte profitieren. Da sie im Ständerat stark vertreten ist, stände ihr so einer der Sitze der FDP zu.

SP zweifelt an Bundesratskandidatur der Grünen

Die Zeichen für einen grünen Bundesrat stehen schlecht: eine Absage von Mitte-Rechts, und selbst die SP zweifelt. Umstritten ist jedoch die Frage, ob die «Zauberformel» für die Zusammensetzung des Bundesrats langfristig überdacht werden muss. Bei der Wahl des neuen Bundeskanzlers ist alles offen.


Seit dieser Woche steht fest: Die Grünen greifen an. Bei den Gesamterneuerungswahlen des Bundesrats am 13. Dezember versuchen sie in Gestalt des Freiburger Nationalrats Gerhard Andrey einen Sitz in der Regierung zu ergattern – auf Kosten der FDP, welche zwei Bundesräte stellt. Ein schwieriges Unterfangen, wie gleich zu Beginn der Diskussion in der «Arena» deutlich wird.

«Ich belächle das ein bisschen, ganz ehrlich gesagt», meinte FDP-Nationalrätin Daniela Schneeberger. Die Grünen würden ohne Strategie vorgehen, wie bereits vor vier Jahren. Damals hatten sie mit der früheren Parteipräsidentin Regula Rytz einen erfolglosen Angriff auf den Sitz von FDP-Bundesrat Ignazio Cassis gestartet.

«Kommt noch dazu: Von den namhaften Kandidaten der Grünen will gar niemand.» Schneeberger spielte darauf an, dass neben Gerhard Andrey zahlreiche bekannte Aushängeschilder der Grünen einer Kandidatur zum jetzigen Zeitpunkt eine Absage erteilt hatten.

Die SP-Fraktion hatte die Grünen-Kandidatur vor vier Jahren grossmehrheitlich unterstützt. Zur Kandidatur Andrey hat die Partei bislang noch keine Position bezogen.

Der abtretende SP-Ständerat Hans Stöckli war jedoch «überrascht» von der Kandidatur der Grünen – und beurteilt sie in der «Arena» kritisch: «Das Problem ist: Eine Veränderung der Zauberformel kann man nicht einfach spontan erreichen – man muss dazu Kräfte bis in die Mitte sammeln.»

Die Zauberformel für die Zusammensetzung des Bundesrats besagt, dass die drei stärksten Parteien (SVP, SP und FDP) Anspruch auf je zwei Sitze im Bundesrat haben, die viertstärkste Partei (Die Mitte) auf einen.

Grünen-Fraktionspräsidentin Aline Trede zeigte sich davon jedoch unbeeindruckt. «Der Punkt ist: Über ein Viertel der Wählenden sind nicht in der Regierung vertreten.» Weil die Grünen und die GLP nicht im Bundesrat sitzen, sind heute rund 75 Prozent der Wählenden in der Regierung abgebildet. Laut Trede befinde sich die FDP ausserdem in einem historischen Tief: «Die FDP ist mit zwei Sitzen klar übervertreten.»

Für überholt hält die Zauberformel auch Mitte-Nationalrat Nicolò Paganini.  Es gäbe aber eine Maxime: «Wir wählen keine bisherigen Bundesräte ab.» Langfristig müssten aber zwei Bundesratssitze ans Mitte-Lager gehen. Auch Paganini schielt dabei auf die FDP: «Wir haben mehr Sitze im Nationalrat – und wahrscheinlich auch bald im Ständerat.» Die Frage stelle sich aber erst bei einem allfälligen Rücktritt eines FDP-Bundesratsmitglieds.

Die Mitte wählt keine amtierenden Bundesräte ab – das ist zum Lachen

«Die Mitte wählt keine amtierenden Bundesräte ab – das ist zum Lachen», kritisierte derweil SVP-Nationalrat Thomas Matter. «Die damalige CVP war 2007 massgeblich am Komplott zur Abwahl von Bundesrat Christoph Blocher beteiligt.» Die SVP stehe jedoch zur Zauberformel. Sollte die Mitte die FDP dereinst überholen, müsse die Sitzverteilung im Bundesrat demnach neu evaluiert werden.

Kampf um den Sitz des «achten Bundesrats» 

Am 13. Dezember wird neben dem Gesamtbundesrat auch der Nachfolger des abtretenden Bundeskanzlers Walter Thurnherr gewählt. Das Amt des Stabschefs der Regierung und Vorsteher der Bundeskanzlei wird oft als «achter Bundesrat» bezeichnet.

Als Erstes aus der Deckung gewagt hat sich die GLP: Sie hat Anfang Woche ihren Kandidaten nominiert. Laut GLP-Nationalrat Beat Flach sei der Einfluss des Postens aber begrenzt: «Es ist ein wichtiger Job, aber kein politischer Job.» Anspruch auf das Amt erhebt aber etwa auch die SVP – sie hat heute ein Zweierticket nominiert.

Wahl des Bundeskanzlers, Ersatzwahl für den zurücktretenden SP-Bundesrat Alain Berset sowie die Kampfansage der Grünen: Es ist angerichtet für den 13. Dezember.

Dumonda?

Pfister mette in guardia il PLR: “Il Centro ha i numeri”

Il presidente del partito, a Thun davanti ai delegati, chiede ai consiglieri federali liberali di gestire il potere in modo responsabile e non come un blocco di destra con l’UDC”

Il presidente dell’Alleanza del Centro Gerhard Pfister ha messo in guardia i due consiglieri federali del PLR dall’adottare una “politica senza scrupoli”: dopo le elezioni federali dello scorso ottobre infatti, la loro posizione in governo è diventata meno legittima, ha dichiarato.

Lo ha affermato oggi, sabato, il politico di Zugo esprimendosi a Thun (BE) davanti ai delegati del suo partito riuniti in assemblea. Se la maggioranza detenuta dal “polo di destra” all’interno dell’esecutivo federale non corrisponde esattamente ai numeri usciti dalle urne, neppure la pretesa della sinistra di ottenere tre seggi in governo è giustificata.

Se ci si basasse sui seggi nelle Camere federali, il PLR non avrebbe più il diritto di ricandidare entrambi i suoi consiglieri federali alla rielezione a dicembre. Malgrado ciò - ha sottolineato Pfister - “per rispetto delle sue istituzioni” il suo partito preferisce non bocciare nessun attuale membro del governo.

È quindi ancora più importante che Ignazio Cassis e Karin Keller-Sutter “si assumano la responsabilità del benessere generale dell’intera popolazione e non esercitino, insieme ai rappresentanti dell’UDC, la semplice logica di potere di un blocco di maggioranza di destra”. Le affermazioni del presidente del Centro sono state accolte da un lungo applauso dei delegati.

“Questi due consiglieri federali devono gestire il potere in modo più responsabile”. Il fatto che si abbia il potere numerico di imporre la propria volontà non significa che lo si faccia e basta, soprattutto laddove vige il principio della concordanza. “Solo perché sei in grado di fare qualcosa non significa che hai il permesso di farlo”.

Durante la prima riunione del Consiglio federale dopo le elezioni, la maggioranza di destra del governo ha deciso arbitrariamente che due iniziative in sospeso riguardanti i costi della sanità non sarebbero state sottoposte al popolo il prima possibile, ma solo nell’estate del 2024.

In questo caso è stata esercitata una spietata politica di potere, ha affermato Pfister, “e ciò nei riguardi di quella che è una delle principali preoccupazioni del popolo svizzero”. Ma il centrodestra, ha ricordato il presidente, si aspetta qualcosa di diverso dai membri del PLR in Consiglio federale.

Alle elezioni del Consiglio Nazionale di ottobre, il Centro ha ottenuto una quota di elettori pari al 14,1%. Si tratta di un risultato eccellente, ha dichiarato Pfister. In precedenza, PPD e il PBD insieme raggiungevano il 13,8%.

Sorpasso del Centro sul PLR e riflessi sul Governo: “Se mi si domanda di continuare, lo farò volentieri... altrimenti farò altro”

Un sorpasso storico: nelle elezioni federali di questa domenica il Centro ha superato il PLR, diventando così la terza forza politica del Paese. Una situazione che “mette sotto pressione il PLR”, secondo il politologo Nenad Stojanovic. Si tratta infatti dell’unico partito con un seggio in Consiglio federale ad aver perso terreno, e questo per la seconda volta dal 2015.

In seno al Consiglio nazionale gli equilibri sono dunque cambiati. Cosa significa per il consigliere federale PLR Ignazio Cassis, in particolare in vista dell’elezione del Consiglio federale del prossimo 13 dicembre? La RSI glielo ha chiesto a Poschiavo, a margine di un suo incontro col Governo grigionese: “Le questioni di composizione del Governo federale le lascio volentieri ai partiti. Non è il mio tema. Io sono felice di fare il mio lavoro. Se mi si domanda di continuare, lo farò volentieri, altrimenti troverò tante belle cose da fare, anche a Poschiavo” ha risposto.

Insomma, il consigliere federale dorme sonni tranquilli. “Ho sempre dormito tranquillo e continuo a farlo, anche se devo ammettere che negli ultimi tempi questo mondo, fuori dalla Svizzera - l’Ucraina, la Russia, il Medio Oriente, l’Armenia, l’Azerbaigian - mi sta preoccupando molto, perché sento che c’è un’irrequietezza continentale che non è di buon auspicio”.

E Cassis come legge il risultato di queste elezioni? La sua è una lettura che passa dall’estero, dove la Svizzera è vista come “una stabilità piatta” ha detto. “Per noi sono otto seggi in più, due seggi in meno, uno in più... in realtà, rispetto a tutti gli altri Paesi del continente europeo e oltre, noi siamo veramente nel solco della stabilità” ha concluso.

Les Verts veulent récupérer le deuxième siège des PLR au Conseil fédéral

Quand bien même Les Vert-e-s ont perdu cinq sièges au Conseil national après les élections fédérales du week-end dernier, ils se lancent malgré tout dans la course au Conseil fédéral, en attaquant les deux sièges PLR. Le président de parti Balthasar Glättli s'en explique dans Forum.

Pour le conseiller national zurichois, il faut mettre au clair le contexte. "Le PLR a fait le plus mauvais résultat de l'histoire de Suisse, alors que nous, les Verts, avons obtenu le deuxième meilleur résultat de notre histoire", fait-il valoir.

"Cela pose aussi la question de la légitimité du PLR. Il a deux sièges, avec 0,2 % de plus que le Centre [qui n'en a qu'un seul]. On voit clairement que la formule magique ne prend plus", affirme Balthasar Glättli dans l'émission Forum de la RTS samedi.

"La vision de la formule magique de l'époque, c'était de représenter toutes les forces politiques importantes du pays", détaille-t-il. Si la représentation politique de l'époque était fidèle à la réalité, le président des Vert-e-s estime que ce n'est plus le cas aujourd'hui.

"Les Verts sont sur la scène politique depuis des années. Et depuis des décennies, on a prouvé qu’on est un parti qui sait prendre des responsabilités dans les gouvernements, dans les cantons, dans les grandes villes, et ce sans failles", assure le conseiller national.

De fait, le parti écologiste a décidé d'attaquer le deuxième siège du PLR, sans viser l'un ou l'autre en particulier. "Le cas échéant, c'est au PLR de décider s'il veut se représenter pour garder le siège qui lui appartient", explique le président.

C’est la responsabilité des membres du Parlement de faire en sorte que toutes les forces politiques soient représentées

"Les élections pour le Conseil fédéral ne se déroulent pas comme une élection des groupes", rappelle Balthasar Glättli. Même s'il y aura des recommandations de vote de la part des partis, "ce sont les 246 élus des deux Chambres du Parlement qui feront leur choix par bulletin de vote secret".

Les Vert-e-s misent ainsi sur les votes individuels. "C’est la responsabilité de chacune et chacun de faire son choix et de faire en sorte que toutes les forces politiques soient représentées", estime le Zurichois. "C’est ce qui différencie notre système de celui des majorité et minorité dans d'autres pays."

Pour le moment, aucune candidature n'a été annoncée. Elles le seront par le biais des personnes concernées avant le 3 novembre, délai d'annonce pour les candidatures.

"Il y a une surreprésentation de la droite dure au Conseil fédéral", selon Cédric Wermuth

Le coprésident du Parti socialiste (PS) Cédric Wermuth est revenu dans le 19h30 de la RTS sur l'annonce des Vert-e-s samedi de ravir l'un des deux sièges PLR au Conseil fédéral. Il a aussi assuré que le PS tentera de défier la "surreprésentation de la droite dure" au sommet de l'exécutif national.

Les Vert-e-s ont annoncé ce week-end qu'ils se lançaient dans la course au Conseil fédéral, malgré leur net recul de dimanche dernier. Une surprise, pour le coprésident du PS Cédric Wermuth.

"Je dois être assez honnête avec vous, nous avons tous été assez surpris parce que les Vert-e-s avaient annoncé ne pas vouloir être candidat s'ils ne dépassaient pas les 10%. Ils n'ont pas atteint les 10%, mais ils ont quand même annoncé leur candidature", note-t-il dans le 19h30 de la RTS dimanche.

Cependant, Cédric Wermuth juge les Vert-e-s légitimes dans leur démarche. "Si on regarde le score historique du PLR - dans un sens négatif -, c'est tout à fait légitime. On a maintenant deux partis ou trois qui auraient la possibilité de revendiquer un des deux sièges PLR".

"Ce qui est clair après ces élections, c'est que les quatre membres UDC et PLR du Conseil fédéral ne représentent absolument plus la volonté populaire et les majorités parlementaires", assène-t-il.

Si les Vert-e-s souhaitent bel et bien attaquer le siège PLR, ils comptent pour ce faire sur le soutien du PS. Le coprésident, malgré le fait que son parti n'ait pas encore entamé de discussions ni avec les Vert-e-s ni avec les autres partis, dit vouloir "sérieusement étudier cette possibilité", la situation actuelle étant "intenable" selon lui.

Cédric Wermuth pointe la trop grande présence de la droite dure au Conseil fédéral, avec ses deux conseillers fédéraux UDC et ses deux conseillers fédéraux PLR. Une présence qui expliquerait selon lui le pouvoir trop important ces dernières années des grands lobbys industriels sur le Conseil fédéral.

D'après le coprésident du PS, c'est une des raisons majeures qui empêche la Suisse d'avancer sur le dossier climatique ou sur le dossier européen. "Si on a la possibilité de changer cette majorité, ça sera évidemment un but central du PS pour cette législature".

Enfin, la question d'un Conseil fédéral à neuf sièges se repose avec une acuité certaine. Les départements sont "trop grands", selon Cédric Wermuth, qui regrette que la Suisse soit le "dernier pays en Europe qui n'ait que sept ministres".

The strengths of a ‘weak’ Swiss government

For 175 years Switzerland’s seven-member Federal Council has led the country through thick and thin, earning a lot of trust. The secret of its popularity also lies in the accessibility of its ministers.

At first glance, it looks like one of the many restaurants that can be found across the Swiss capital, Bern. Good food and wine, outdoor seating and friendly hosts. But there are four things that make this restaurant stand out: its location, its name, its dining room and its clientele. Located next to the Swiss National Bank and opposite the Federal Palace overlooking Parliament Square, the Café Fédéral sits right at the political heart of Switzerland.

Portraits of all the women and men who have governed Switzerland over the past 175 years cover the walls of the first-floor dining room. Back in the day, cabinet ministers met here for lunch after their weekly parliamentary sessions.

Today, ministers usually don’t have time for such intimate lunches with their peers, but they are still up for a quick coffee and a chat with old and new acquaintances. When they meet in the Café Fédéral or anywhere else in Bern, they usually turn up without police protection or bodyguards. Mingling with the public and experiencing their everyday life is an integral part of a political system that is not only efficient by international standards but is also valued as a democracy.

Statistics published by the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) clearly show that the Swiss are very satisfied with their country’s political efficiency and their democracy, while the population of neighbouring Italy feels the complete opposite about their government.

In autumn 2022 the post-fascist politician Giorgia Meloni took the helm of the 68th government in 77 years. Since 1946, as many as 1,300 ministers have been sworn into office in Italy, while in Switzerland only 121 ministers have vowed to uphold the Constitution since it was adopted in 1848. In other words, Switzerland “goes through” 25 times fewer government officials a year than Italy.

A study by the University of Bern shows that one significant reason for this is the extremely high level of trust the Swiss have in the seven-person Federal Council, which forms the government. According to the Federal Statistical Office, public trust in the government has been on the rise for the past 20 years.        

But it’s not only the facts and figures that distinguish the Swiss government from the executive branches of other countries. Political scientist Rahel Freiburghaus has found other practical differences that set the Swiss apart, for example the government’s role in politics.

“Compared with other countries, the Swiss government is not the sole decision-maker; it’s more of a mediator who brings together the different interests of the population,” she said.

One of the reasons is that through their popular rights the Swiss have the opportunity to put every new law to a referendum or bring about constitutional amendments by launching a popular initiative. “While the government has to fully and transparently inform the Swiss citizens about an upcoming federal vote, it sometimes has to act as a mediator between the cantons,” she explained.

Since 1848, when the founding fathers – women and other parts of the population were excluded from voting for a long time – created the Federal Council as the executive body, the system has largely remained unchanged: in the past 175 years, several attempts to launch reforms, such as enlarging the Federal Council or introducing direct federal elections, have failed. Three such initiatives were put to the people in 1899, 1939 and 2011 and were rejected.

As the parties nominate the ministers and the members of parliament elect them, the parties have to reject certain politicians when it comes to selecting candidates for high-level government positions who are likely to win a majority. “We do not need sharp-tongued doers who follow the party line; we need team players with good communication skills,” Freiburghaus said.

This is the only way to find viable solutions in Switzerland’s multi-layered political system of divided powers. After all, the Federal Council is at the centre of the political decision-making process.

For a long time, observers and experts struggled to find the right category that defines the Swiss system, as it fits neither in the parliamentary nor the presidential box. In parliamentary democracies like Italy, the United Kingdom and Australia, voters directly elect the parliament which, in its majority, has the power to determine the government, but can also overthrow it.

In a presidential system like in the US, the House of Representatives and the Senate are elected by direct popular vote. So, how does it work in Switzerland? Here, the majority of parliament – which consists of the House of Representatives and the Senate – votes for every government member individually and according to their seniority. The system does not allow for a minister to be removed in the four years between elections, and it hardly ever happens that one of the seven ministers does not get re-elected. Since 1848, this has occurred only four times, most recently in 2007 when former Justice Minister Christoph Blocher lost his seat in government.

The fact that the Swiss government does not have a head of state also distinguishes it from other countries. The role of the president rotates annually among the ministers and adds to their duties at home and abroad, but it does nothing to increase their power. 

Like other democratic ideas inspired by the French Revolution, such as direct democratic rights, the concept of collegial government was quickly abandoned in centralised France but found fertile ground in Switzerland, which consisted of many small political communities. The collegial system was given constitutional status in 1848.

Another democratic idea of the French Revolution was to support a strong legislative branch (parliament) and a weaker executive branch (government).

“In legal terms, the Federal Council forms one of the weakest governments in Europe,” says Adrian Vatter, professor of Swiss political science at the University of Bern and author of the book “Der Bundesrat – die Schweizer Regierung” (The Federal Council – the Swiss government).

This, however, is only half the story. “The Swiss parliament has a lot of power, but resources are scarce, and it is not very professionalised.” For this reason, the powers between the legislative and executive branch are fairly well distributed in Switzerland.

Even though the “directorial system” with its mini cabinet has worked well in everyday life, the Federal Council regularly comes under fire in times of crisis.

This was the case in 2020, at the start of the Covid-19 pandemic, when the government postponed a scheduled referendum, or in spring 2023, when Switzerland’s biggest bank UBS took over its crisis-ridden rival Credit Suisse. In both cases the government applied emergency powers as a last resort which triggered new debates on the strengths and weaknesses of the Federal Council within the Swiss political system.

This, however, is a question that increasingly affects individual members of government in times of media influence and personalisation. Switzerland’s tabloids regularly conduct popularity polls, which have recently found that Defence Minister Viola Amherd is the minister most Swiss would like to meet for a coffee at the Café Fédéral.

Edited by Mark Livingston. Translated from German by Billi Bierling

In Switzerland, federal laws are generally subject to an optional referendum. This means that a new law can be challenged by popular vote if 50,000 signatures are collected within 100 days of the official publication. In case of urgency, the majority of the legislative power can allow the law to come into force immediately. A possible referendum will only take place afterwards. 

The Federal Council’s emergency powers as they stand today were introduced in 1999 when the Federal Constitution was revised. The Federal Council can apply emergency powers based on articles 184 and 185 of the Swiss Constitution. Emergency powers were first applied in 2008 when Switzerland’s biggest bank UBS was rescued. In 2020 it was applied 18 times during the Covid-19 pandemic and was last used in 2023 when the government bailed out the collapsed bank Credit Suisse.

*Freitag, Markus und Alina Zumbrunn. 2022. Politische Kultur. S. 85–109. In Handbuch der Schweizer Politik – Manuel de la politique suisse, hrsg. v. Y. Papadopoulos, P. Sciarini, A. Vatter, S. Häusermann, P. Emmenegger und F. Fossati. Basel: NZZ Libro.

**Vatter, Adrian. 2020. Der Bundesrat. Die Schweizer Regierung. Band 12. Politik und Gesellschaft in der Schweiz. Basel: NZZ Libro. 

Ecco come si elegge il Consiglio federale

Chiunque abbia la cittadinanza svizzera e il diritto di voto può entrare nel Governo, ma come funziona? Domande e risposte

Come funziona l’elezione di un Consigliere federale? Ecco una guida con domande e risposte per spiegare uno dei momenti chiave della vita politica della Confederazione.

Chi elegge un Consigliere federale o una Consigliera federale?

Il Consiglio federale viene eletto dall’Assemblea federale, formata dal Consiglio Nazionale e dal Consiglio degli Stati riuniti in sessione plenaria. L'elezione di un nuovo Consigliere o di una nuova Consigliera federale avviene di norma nella prima sessione utile dopo le dimissioni di un membro in carica (o se il posto diviene vacante).

Chi può essere eletto o eletta in Consiglio federale?

Per essere eletti o elette nel Governo elvetico bisogna avere la cittadinanza svizzera e il diritto di voto. Non è necessario essere formalmente candidato o candidata e non è nemmeno necessario trovarsi già in una delle Camere federali.

Si possono cumulare altre cariche elettive o lavorare altrove?

I Consiglieri e le Consigliere federali non possono né esercitare un’altra funzione al servizio della Confederazione o di un Cantone, né continuare ad avere un’altra attività lucrativa.

Come si elegge un nuovo membro del Consiglio federale?

L’Assemblea federale si esprime con scrutinio segreto. Nei primi due turni, chiunque sia eleggibile può ricevere voti; chi ne incassa meno di 10 viene escluso dal secondo turno in poi. A partire dal terzo turno non sono più ammessi nuovi nominativi; se nessuno ottiene la maggioranza assoluta, il candidato o la candidata con il minor numero di voti viene escluso/a dal turno seguente. 
Si continua a votare finché un candidato o una candidata non ottiene la maggioranza assoluta, ovvero almeno la metà dei voti validi espressi più uno (sono quindi escluse le schede bianche e quelle considerate nulle). 
Se devono essere assegnati più seggi vacanti, è determinante l'ordine di anzianità di servizio del membro uscente.
Le schede di voto vengono distrutte dopo lo scrutinio.

Come si rinnova il Consiglio federale in blocco?

Si procede ogni quattro anni con lo stesso metodo usato per l’elezione di un nuovo membro, ma partendo dai Consiglieri e dalle Consiglieri in carica, procedendo per ordine di anzianità nella prima sessione che segue le votazioni federali. Una volta eletti i sette membri, si procede alla scelta del o della Presidente e del vice per l’anno successivo.

Per quanto tempo resta in carica un Consigliere o una Consigliera federale?

Il mandato è quadriennale, senza limiti di rinnovo.

Cosa succede se un candidato o una candidata si ritira prima o durante lo scrutinio?

La votazione avviene comunque e la persona interessata risulta comunque eleggibile. Può rifiutare l’elezione, come chiunque venga eletto, e di conseguenza si deve procedere con una nuova elezione.

È quella che precede l'elezione e in cui fervono gli ultimi contatti fra i partiti per perfezionare strategie e accordi, o magari anche per... tendere imboscate a candidati o candidate che si vogliono eliminare dai giochi. Una fama di notte che è essenzialmente da ricondurre a ciò che si verificò nel 2007, quando un'intesa fra PS e PPD portò alla estromissione di Christoph Blocher dal Consiglio federale e alla sua sostituzione con Eveline Widmer-Schlumpf.

Esiste una ripartizione fissa in Consiglio federale?

No, non è prevista una ripartizione fissa né per quanto riguarda l’appartenenza politica, né per la provenienza geografica o la lingua madre. Dovrebbe essere l’Assemblea federale a garantire un’equa rappresentanza nel Governo. Solitamente il partito di un membro uscente si organizza per proporre una rosa di candidati e candidate in occasione dell’elezione e mantenere il seggio, ma altri schieramenti possono proporre propri candidati e candidate e pure riuscire a farli o farle eleggere, come la storia anche recente ha dimostrato.

Come fa un eletto o un’eletta ad accettare la carica?

La dichiarazione avviene davanti all’Assemblea federale. In caso affermativo, si procede con la formula preferita:

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